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Actualités

Projet de loi-cadre N°51.17 relatif au système de l'éducation, de l'enseignement, de la formation et de la recherche scientifique

Ce projet repose sur un ensemble de leviers, notamment la généralisation d’un enseignement intégré pour tous les enfants sans discrimination, un enseignement primaire obligatoire pour l’Etat et les familles, une discrimination positive pour les enfants dans les milieux ruraux et périurbains, ainsi que dans les zones vulnérables et le droit d’accès à l’éducation et à la formation aux enfants en situation de handicap ou à besoins spécifiques, en plus de la lutte contre l’abandon scolaire et l’éradication de l’analphabétisme [1]

Face à l’enjeu accru du système de l’éducation nationale, le projet de loi-cadre qui établit notamment l’enseignement des matières scientifiques en français, a été adopté. Le texte contient énormément de points positifs, dont les articles sur l’enseignement des matières scientifiques en français. Or il n’est pas ambitieux en ce qui concerne l’école publique. En effet, le texte prévoit davantage de soutien pour l’école privée, alors qu’aujourd’hui, celle-ci représente déjà 15% du secteur de l’enseignement marocain et qu’il y a moins de 20 ans, le privé ne représentait que 4%. Le budget de l’Etat consacré à l’enseignement a été réduit comparé à il y a 20 ans. En 2000, il représentait 30% du budget de l’Etat tandis qu’aujourd’hui, il est seulement de 25% [2]



Texte de loi tel qu'il a été déposé au Bureau de la Chambre


Le Maroc gagnerait à s’inspirer du discours royal pour faire en sorte que l’éducation nationale s’épanouisse pour un avenir prospère. 

Texte intégral du discours adressé par SM le Roi à la Nation à l'occasion du 59ème anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple 

[…] A cette fin, nous devons mettre en œuvre ce qui a été recommandé ces dernières années et rendre effective l'éducation moderne de qualité, voulue par la nouvelle Constitution. 
A cet égard, nous devons revoir notre approche et les méthodes en vigueur à l'école pour passer d'une logique d'enseignement centrée sur l'enseignant et sa performance et limitée à la transmission des connaissances aux apprenants, à une autre logique fondée sur la réactivité des apprenants et axée sur le renforcement de leurs compétences propres et la possibilité qui leur est donnée de déployer leur créativité et leur inventivité, d'acquérir des savoir-faire et de s'imprégner des règles du vivre-ensemble dans le respect de la liberté, de l'égalité, de la diversité et de la différence. 
Dans l'esprit de la réforme escomptée, il ne s'agit pas d'un changement de programme ou de cursus, pas plus qu'il n'est question d'une discipline à ajouter ou à retrancher. En effet, le but recherché consiste à opérer un changement au niveau du dispositif de formation et des objectifs qui lui sont assignés, en conférant un nouveau sens au travail de l'enseignant, lui permettant ainsi de s'acquitter de la noble mission qui est la sienne. Il s'agit aussi de faire passer l'école d'un espace organisé autour d'une logique axée essentiellement sur le stockage en mémoire et l'accumulation des connaissances, à un lieu où prévaut une logique vouée à la formation de l'esprit critique et la stimulation de l'intelligence, pour une insertion assurée au sein de la société de l'information et de la communication. 
A cet égard, Nous invitons le gouvernement à œuvrer dans ce sens en mettant l'accent sur la nécessaire réhabilitation de l'école publique et la mise à niveau de l'enseignement privé dans un esprit de synergie et de complémentarité. 
Pour donner une impulsion au secteur de l'éducation et de l'enseignement, avec ce que cela implique en termes de partenariat et d'engagement responsable, il faut activer la mise en œuvre des dispositions de la Constitution, relatives au nouveau Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique. Cette instance se doit d'apporter son concours pour pouvoir aborder avec succès ce tournant essentiel et décisif non seulement pour l'avenir des jeunes, mais aussi pour le devenir du Maroc en tant que pays et en tant que nation. 
Je sais les efforts considérables que les familles consacrent au bien-être et à l'éducation de leurs enfants. Cette solidarité entre générations doit être maintenue et sauvegardée. Mais les questions de la jeunesse ne relèvent pas seulement de la sphère privée et familiale ou du champ de l'éducation, la formation et l'apprentissage. C'est l'affaire de toute la société, et des solutions doivent être trouvées à tous les problèmes que connaît la jeunesse […] [3]

Discours de SM le Roi à la Nation à l'occasion du 60ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple 

[…]Il s'agit, au premier chef, de notre jeunesse ambitieuse, imprégnée d'amour pour sa patrie, fière de ses traditions séculaires, nantie d'une éducation saine. Ceci tient à la volonté des marocains d'assurer une bonne éducation à leurs enfants et de leur inculquer les hautes valeurs morales et les vertus de l'attachement aux constantes suprêmes de la nation, dans le cadre de la complémentarité entre la maison et l'école et de l'ouverture sur les innovations des temps modernes.Nous considérons que l'affection dont les parents entourent leurs enfants, et les responsabilités qu'ils assument pour les accompagner et instiller en eux les valeurs et les principes suprêmes, sont des facteurs clés de promotion sociale et de consolidation du développement intégré. 
Et parce que Nous entendons que le citoyen marocain soit au c ur du processus de développement et des politiques publiques, Nous tenons à ce que l'école puisse disposer des moyens lui permettant de remplir sa mission d'éducation et de formation. 
Nous veillons personnellement à ce que les différentes régions du Royaume disposent des infrastructures, notamment les routes, ainsi que de l'eau, l'électricité, le logement pour les enseignants, les maisons des étudiantes et des étudiants et bien d'autres équipements de base qui viennent compléter l'action du secteur de l'éducation, afin qu'il puisse s'acquitter des nobles missions éducatives et pédagogiques qui lui sont dévolues. 
A cet égard, notre pays compte à son actif, dans les domaines de l'éducation et de la formation, d'importantes réalisations qui se sont traduites notamment par l'accroissement du taux de scolarisation, surtout parmi les filles, grâce aux efforts méritoires des hommes et des femmes de l'enseignement. 
Mais le chemin à parcourir reste long et ardu pour que ce secteur puisse remplir son rôle de locomotive du développement économique et social. Car, en effet, la question pressante qui demeure posée est la suivante : comment se fait-il qu'une frange de notre jeunesse n'arrive pas à réaliser ses aspirations légitimes aux niveaux professionnel, matériel et social ? 
Le secteur de l'éducation est en butte à de multiples difficultés et problèmes, dûs en particulier à l'adoption de programmes et de cursus qui ne sont pas en adéquation avec les exigences du marché du travail. 
Ces écueils sont imputables également aux dysfonctionnements consécutifs au changement de la langue d'enseignement dans les matières scientifiques. Ainsi, l'on passe de l'arabe, aux niveaux primaire et secondaire, à certaines langues étrangères dans les branches techniques et l'Enseignement supérieur. Ce changement implique, à l'évidence, l'impératif d'une mise à niveau linguistique de l'élève ou de l'étudiant pour qu'il puisse suivre utilement la formation qui lui est dispensée. 
Il y a lieu de se féliciter des résultats positifs qui ont été enregistrés dans les domaines de la formation professionnelle et technique et de l'artisanat.Ce sont, en effet, des domaines qui assurent aux candidats, avec ou sans baccalauréat, une formation spécialisée de deux ou quatre ans, qui offre aux diplômés plus de chances d'accès direct et rapide à l'emploi et d'opportunités d'insertion dans la vie professionnelle. 
En revanche, il en est tout autrement pour les lauréats de certaines filières universitaires. En effet, et nonobstant les efforts louables fournis par les cadres universitaires, celles-ci ne devraient pas constituer des usines à chômeurs, surtout dans certaines spécialités dépassées. 
De même qu'il faudrait consolider cette formation par une exploitation judicieuse d'une vertu qui caractérise le citoyen marocain, à savoir sa propension naturelle à l'ouverture et son désir de connaître les cultures et les langues étrangères.Pour ce faire, il convient de l'encourager à apprendre et à maîtriser ces langues, parallèlement aux langues officielles prévues dans la Constitution. 
Il s'agit de parachever sa qualification, d'affiner ses connaissances et de lui permettre de travailler dans les nouveaux métiers du Maroc, qui accusent un grand déficit en main d' uvre qualifiée, tels que ceux de la construction automobile et des centres d'appel, ceux liés à l'aéronautique et d'autres encore. 
A l'instar de ces métiers et services, et de ces écoles et instituts supérieurs de gestion, de management et d'ingénierie, il est nécessaire d'apporter plus de soutien et d'encouragement au secteur de la formation professionnelle. 
De même, les travaux manuels et les professions techniques, dans leur acception la plus large, doivent être réhabilités. Il faut être fier de les pratiquer et de les maîtriser, comme le préconise, en substance, le Hadith de Notre aïeul, le Prophète Sidna Mohammed-Paix et salut sur Lui- : nul n'a jamais mangé meilleur aliment que celui provenant du travail de sa main . 
Il faut aussi tenir compte, à cet égard, de la place privilégiée que ces métiers occupent désormais sur le marché du travail, comme source de revenu importante et moyen de gagner sa vie dignement.C'est pourquoi de nombreux européens affluent vers le Maroc pour travailler dans ce secteur prometteur, et livrent même une concurrence à la main d' uvre marocaine opérant dans ces créneaux. 
Cher peuple, La situation actuelle du secteur de l'éducation et de la formation nécessite de marquer une halte pour un examen de conscience objectif permettant d'évaluer les réalisations accomplies et d'identifier les faiblesses et les dysfonctionnements existants.Il convient à cet égard de rappeler l'importance de la Charte nationale d'Education et de Formation, qui a été adoptée dans le cadre d'une approche nationale large et participative. 
Par ailleurs, les gouvernements successifs se sont attachés à mettre en uvre les préconisations de cette charte, surtout le gouvernement précédent qui a déployé les moyens et les potentialités nécessaires pour mener à bonne fin le Plan d'urgence, dont il n'a, d'ailleurs, entamé la réalisation qu'au cours des trois dernières années de son mandat.Malheureusement, les efforts nécessaires n'ont pas été entrepris pour consolider les acquis engrangés dans le cadre de la mise en uvre de ce Plan. Pire encore, sans avoir impliqué ou consulté les acteurs concernés, on a remis en cause des composantes essentielles de ce plan, portant notamment sur la rénovation des cursus pédagogiques, le programme du préscolaire et les lycées d'excellence. 
Pour toutes ces considérations, le gouvernement actuel aurait dû capitaliser les acquis positifs cumulés dans le secteur de l'éducation et de la formation, d'autant plus qu'il s'agit d'un chantier déterminant s'étendant sur plusieurs décennies. 
En effet, il n'est pas raisonnable que tous les cinq ans, chaque nouveau gouvernement arrive avec un nouveau plan, faisant l'impasse sur les plans antérieurs, alors qu'il ne pourra pas exécuter le sien intégralement, au vu de la courte durée de son mandat. 
Par conséquent, le secteur de l'éducation ne doit pas être enserré dans un cadre politique stricto sensu, pas plus que sa gestion ne doit être l'objet de surenchères ou de rivalités politiciennes. 
En revanche, il faut inscrire ce secteur dans le cadre social, économique et culturel qui est le sien, d'autant plus qu'il a pour vocation d'assurer la formation et la mise à niveau des ressources humaines pour favoriser leur insertion dans la dynamique de développement, et ce, à travers la mise en place d'un système éducatif efficient. 
Cher peuple, Prendre le parti d'énoncer ce diagnostic sur la réalité de l'éducation et de la formation dans notre pays, peut sembler fort et sévère, mais cette démarche émane en toute sincérité et en toute responsabilité du coeur d'un père qui, comme tous les parents, porte l'affection la plus tendre à ses enfants. 
Si ton Serviteur ne vit pas les difficultés sociales ou matérielles que connaissent certaines catégories de la population, cher peuple, il n'en reste pas moins que nous partageons tous les mêmes préoccupations concernant l'enseignement dispensé à nos enfants, et les mêmes problèmes affectant notre système éducatif, d'autant plus que nos petits suivent les mêmes programmes et les mêmes cursus. 
Ce qui est important dans ce domaine, ce n'est ni l'argent ni la filiation, ni l'appartenance sociale, mais plutôt la conscience vive qui anime chacun de nous et la sincérité de son patriotisme et de son attachement aux intérêts supérieurs de la nation. A l'époque où Ton Premier Serviteur était Prince Héritier, Il suivait ses études selon les programmes et les cursus de l'école publique marocaine, puis ceux de la Faculté de droit de l'Université Mohammed V. Si le Collège Royal dispose des moyens nécessaires pour appuyer ces programmes, ce n'est pas le cas, hélas, pour toutes les écoles publiques. 
Quoi qu'il en soit, ces programmes ont permis de former des générations de cadres nationaux. Néanmoins, il est navrant de voir que la situation actuelle de l'enseignement s'est dégradée encore davantage, par rapport à ce qu'elle était il y a plus d'une vingtaine d'années. 
Ce recul a conduit un grand nombre de familles, en dépit de leur revenu limité, à supporter les coûts exorbitants de l'inscription de leurs enfants dans les établissements d'enseignement relevant des missions étrangères ou dans le privé, et ce, afin de leur épargner les problèmes rencontrés dans l'enseignement public et leur permettre de bénéficier d'un système éducatif performant. 
A cet égard, Nous rappelons Notre Discours de l'année dernière, à l'occasion de l'anniversaire du 20 août, dans lequel Nous avons défini les grandes lignes de la réforme du système éducatif, tout en appelant à la mise en uvre des dispositions constitutionnelles relatives au Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique. 
Nous invitons donc le gouvernement à procéder avec célérité à l'adoption des textes juridiques relatifs au nouveau Conseil. En attendant, Nous avons décidé, en application des dispositions transitoires prévues dans la Constitution, d'opérationnaliser le Conseil supérieur de l'Enseignement dans sa version actuelle, afin d'assurer l'évaluation des réalisations accomplies dans le cadre de la décennie de la Charte nationale d'Education et de Formation et de se pencher sur ce grand chantier national. 
La franchise de Mon propos, cher peuple, tient à la charge suprême qui M'échoit d'assumer ta direction. En effet, ton Premier Serviteur n'est affilié à aucun parti et ne participe à aucune élection. Le seul parti auquel Je suis fier d'appartenir, Grâces en soient rendues à Dieu, c'est bien le Maroc. En outre, les Marocains sont tous égaux pour Moi, sans distinction aucune, et indépendamment de leurs différences de situation et d'appartenance. 
Par conséquent, il n'y a point de distinction entre un président de banque et un chômeur, un pilote de ligne, un agriculteur ou un ministre. Ce sont tous des citoyens, ayant les mêmes droits et les mêmes obligations. Il est, donc, impératif d'engager un débat large et constructif sur toutes les questions majeures de la nation, pour réaliser les résultats tangibles que les Marocains réclament. En revanche, il faut renoncer à la polémique stérile et détestable qui n'est d'aucune utilité, si ce n'est le règlement de comptes étriqués et la pratique de l'injure et de la calomnie. 
La stigmatisation des individus ne contribue pas à régler les problèmes, mais plutôt à les exacerber. Cher peuple, Nous voilà donc célébrant l'anniversaire de la glorieuse Révolution du Roi et du Peuple et Notre anniversaire avec les membres de Notre grande Famille, à savoir Notre peuple fidèle. C'est un moment fort pour exprimer les sentiments d'estime et de déférence que nous inspire la mémoire immaculée des martyrs de l'unité, de la liberté et de l'indépendance, avec, à leur tête , Notre Vénéré Grand-Père, Sa Majesté le Roi Mohammed V et son compagnon de lutte, Notre Auguste Père, Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu bénisse leur demeure éternelle.C'est également une occasion idoine pour puiser dans ces valeurs de fidélité et d'altruisme la force et la volonté de continuer à porter le flambeau de la révolution renouvelée du Roi et du Peuple et parachever l'édification du Maroc de l'unité, du progrès et du développement global […][4]

Discours de SM le Roi à l'ouverture de la première session de la 4ème année législative de la 9ème législature 

[…]Aussi, Nous avons constamment attaché la plus haute importance à la formation et à la qualification d'un citoyen fier de son identité et ouvert aux valeurs universelles, notamment à travers la poursuite de la réforme du Système d'éducation et de formation. 
Dans ce cadre, Nous appelons le Conseil supérieur de l'Education, de la Formation et de la Recherche scientifique à reconsidérer la vision et le contenu de la Réforme, ainsi que les approches suivies en la matière, notamment en se penchant sur les questions substantielles que Nous avons définies dans le Discours du 20 août de l'année dernière. 
Nous en citons plus particulièrement la recherche d'une solution à la problématique des langues d'enseignement, le dépassement des divergences idéologiques qui entravent la réforme et l'adoption de programmes et de curriculums adaptés aux exigences du développement et du marché de l'emploi. 
Il convient aussi d'attacher toute l'attention requise à la formation professionnelle et à la maîtrise des langues étrangères pour permettre aux lauréats d'être au diapason du progrès technique et d'intégrer les nouveaux métiers du Maroc. 
Nous avons bon espoir de voir le travail mené par le Conseil pour l'évaluation de la Charte de l'Education et de la Formation, le vaste dialogue national et les rencontres régionales couronnés par la formulation de recommandations propres à réformer l'école marocaine et à en accroître le rendement. Dans la perspective de l'élaboration par le Conseil d'une feuille de route claire, les Départements concernés doivent poursuivre leurs programmes de réforme, sans interruption ou temporisation. 
Pour conclure, Nous tenons à saisir l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la Femme, fêtée le 10 octobre, qui coïncide avec la date à laquelle Nous avons annoncé, en 2003, le Code de la Famille, pour exprimer Notre estime à la femme marocaine, où qu'elle se trouve, et indépendamment des différentes positions qu'elle occupe et de toutes les catégories dont elle est issue, à l'intérieur et à l'extérieur du Maroc, et ce, en reconnaissance de son concours efficient au développement du pays. 
Mesdames, Messieurs les honorables parlementaires,. 
Vous abordez une année législative décisive, qu'il s'agisse du parachèvement de la mise en place des institutions, de la mise en œuvre de la régionalisation avancée ou de la réforme du Système d'éducation et de formation […][5]

Texte intégral du discours royal à l'occasion du 16ème anniversaire de la Fête du Trône 

[…]De même qu'ont été examinés environ 20 800 projets, dédiés à plus de 12 millions de citoyens, vivant dans plus de 24 mille Douars, avec un budget global de 50 milliards de dirhams environ. 
Afin de garantir le succès d'un chantier social aussi ambitieux, Nous invitons le gouvernement à établir un plan d'action intégré, fondé sur le partenariat entre les différents départements ministériels et les institutions concernées, en vue de trouver les moyens de financement des projets et de définir un échéancier précis pour leur mise en œuvre. 
Ces projets pourront être intégrés à l'Initiative Nationale pour le Développement Humain dans sa nouvelle approche, et s'insérer dans les futurs programmes des Conseils régionaux et locaux, qui disposent désormais de ressources importantes et de larges compétences. 
La régionalisation que Nous appelons de Nos vœux doit reposer sur un effort soutenu et imaginatif permettant de trouver des solutions adaptées à chaque région, selon ses spécificités et ses ressources, et en fonction des opportunités d'emploi qu'elle peut apporter, et des difficultés qu'elle rencontre en matière de développement. La Région doit constituer un pôle de développement intégré, dans le cadre d'un équilibre et d'une complémentarité entre ses zones, ses villes et ses villages, de telle sorte qu'elle contribue à endiguer le mouvement d'exode vers les villes. 
Cher peuple,. 
L'attention portée à la situation de nos concitoyens ne se limite pas aux seules populations du monde rural et aux zones éloignées ou difficiles d'accès. Elle vise également la promotion des zones marginales et des quartiers anarchiques en périphérie urbaine. 
C'est pourquoi nous avons concentré les projets de l'INDH sur la lutte contre les déficits qui y ont été relevés. 
Nous avons également engagé le gouvernement à accorder plus d'importance aux politiques sociales. 
Mais l'intérêt que Nous portons à la situation de nos citoyens de l'intérieur n'a d'égal que Notre volonté de veiller sur les intérêts de nos enfants résidant à l'étranger, de consolider leurs attaches identitaires et de les mettre en capacité d'apporter leur concours au développement de leur patrie. Au cours de mes visites à l'étranger et de mes rencontres au Royaume avec des membres de notre communauté à l'étranger, J'ai eu l'occasion de prendre la mesure de leurs préoccupations réelles et de leurs aspirations légitimes. 
Nous pensions qu'ils affrontaient des difficultés uniquement à l'intérieur du Maroc. Or nombre d'entre eux se plaignent également d'une série de problèmes dans leurs relations avec les missions consulaires marocaines à l'étranger. 
En effet, certains consuls, et non tous Dieu merci au lieu de remplir leur mission comme il se doit, se préoccupent plutôt de leurs affaires personnelles ou de politique. 
Certains membres de la communauté m'ont fait part de leur mécontentement du mauvais traitement qui leur est réservé par certains consulats, ainsi que de la faiblesse des prestations qu'ils leur fournissent, tant pour ce qui concerne la qualité de ces services, que pour ce qui est du respect des délais ou de certaines entraves administratives. 
Nous attirons donc l'attention du ministre des Affaires Etrangères sur la nécessité de s'employer avec toute la fermeté requise à mettre fin aux dysfonctionnements et autres problèmes que connaissent certains consulats. 
Il faut, d'une part, relever de ses fonctions quiconque a été reconnu coupable de négligence, de dédain pour les intérêts des membres de la communauté, ou de mauvais traitement à leur égard. 
D'autre part, il faut veiller à choisir les consuls parmi ceux qui remplissent les conditions requises de compétence, de responsabilité et de dévouement au service de nos enfants à l'étranger. 
Les membres de notre communauté sont encore plus désappointés lorsqu'ils font des comparaisons entre, d'une part, le niveau des prestations fournies par les services administratifs et sociaux des pays de résidence, et l'accueil qui leur est réservé, et, d'autre part, le traitement dont ils sont l'objet à l'intérieur de ces missions consulaires nationales. 
S'ils n'arrivent pas à régler leurs affaires, au moins devraient-ils être bien accueillis et traités avec courtoisie et respect. 
Ainsi, par exemple, ils subissent des lenteurs dans l'enregistrement des noms à l'état civil ou la rectification des erreurs, avec tout ce que cela implique en perte de temps et en coûts financiers. 
S'agissant du choix des noms également, il appartient à la Haute commission de l'état civil de s'atteler à trouver des solutions raisonnables aux cas qui lui sont soumis, en faisant preuve de souplesse et de compréhension. De même, il faut mette un terme aux pressions qu'ils subissent parfois pour se voir imposer certains noms. 
Le même impératif s'impose pour régler les problèmes de lenteur et de complexité des procédures de renouvellement et de légalisation des documents officiels. 
Il faudrait, de manière générale, améliorer le contact et la communication avec les membres de la communauté à l'étranger, rapprocher les prestations qui leur sont destinées, simplifier et moderniser les procédures, respecter leur dignité et préserver leurs droits. 
S'agissant des problèmes que rencontrent certains immigrés à leur retour dans la patrie, Nous réaffirmons la nécessité de faire montre de la plus grande fermeté à l'égard de quiconque s'avise d'abuser de leurs intérêts ou d'exploiter leur situation. 
En dépit de toutes les difficultés qu'ils rencontrent, Nous notons avec satisfaction le nombre croissant de ceux, parmi eux, qui rentrent chaque année pour visiter leur pays et revoir les leurs. 
C'est pourquoi Nous ne cessons d'exprimer Notre fierté devant tant d'amour qu'ils portent à leur patrie, ainsi que Notre volonté de veiller à la protection de leurs intérêts. 
Afin de conforter la participation des Marocains de l'étranger à la vie nationale, Nous appelons à la mise en œuvre des dispositions de la Constitution relatives à l'intégration de leurs représentants dans les institutions consultatives et les instances de gouvernance et de démocratie participative. 
De même, Nous réitérons Notre appel pour élaborer une stratégie intégrée, fondée sur la synergie et la coordination entre les institutions nationales ayant compétence en matière de migration, et pour rendre ces institutions plus efficientes au service des intérêts des Marocains de l'étranger. Ceci implique notamment la nécessité de se prévaloir de l'expérience et du savoir-faire accumulés par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger, en vue de mettre en place un Conseil qui réponde aux aspirations de nos enfants à l'étranger. 
Cher peuple,. 
Dans le contexte des réformes que Nous mettons en œuvre au service du citoyen, la réforme de l'enseignement est à la base du développement. Elle est la clef de l'ouverture et de la promotion sociale, le gage de protection de l'individu et de la collectivité contre les fléaux de l'ignorance et de la pauvreté, et les démons de l'extrémisme et de l'ostracisme. 
Voilà pourquoi Nous n'avons de cesse de plaider pour une réforme substantielle de ce secteur vital, de sorte à réhabiliter l'école marocaine et à la rendre apte à remplir comme il se doit la mission qui est la sienne en matière d'éducation et de développement. 
Aussi avons-Nous confié au Conseil supérieur de l'Education, de la Formation et de la Recherche scientifique le soin d'évaluer l'état d'exécution de la Charte nationale de l'éduction et de la formation, et de dégager une vision stratégique globale pour la réforme du système éducatif dans notre pays. 
Pour bien comprendre en quoi consiste la réforme, Nous posons cette question : est-ce que l'enseignement que reçoivent nos enfants aujourd'hui dans les écoles publiques est capable de garantir leur avenir ? 
Ici, il faut faire preuve de sérieux et de réalisme, et s'adresser aux Marocains en toute franchise en leur demandant : pourquoi sont-ils si nombreux à inscrire leurs enfants dans les établissements des missions étrangères et les écoles privées, malgré leurs coûts exorbitants ? 
La réponse est claire: c'est parce qu'ils cherchent un enseignement ouvert et de qualité, fondé sur l'esprit critique et l'apprentissage des langues, un enseignement qui permette à leurs enfants d'accéder au marché du travail et de s'insérer dans la vie active. 
Or, contrairement à ce que prétendent certains, l'ouverture sur les langues et les autres cultures, ne portera aucunement atteinte à l'identité nationale. Bien au contraire, elle contribuera à l'enrichir, d'autant plus que l'identité marocaine est, grâce à Dieu, séculaire et bien enracinée, et qu'elle se distingue par la diversité de ses composantes qui s'étendent de l'Europe jusqu'aux profondeurs de l'Afrique. 
Même si j'ai étudié dans une école marocaine suivant les programmes et les cursus de l'enseignement public, je n'ai aucun problème avec les langues étrangères. 
La Constitution, qui a été votée par les Marocains, appelle à l'apprentissage et la maîtrise des langues étrangères en ce qu'elles sont des moyens de communication, d'insertion dans la société de la connaissance et d'ouverture sur l'esprit du temps. 
Par ailleurs, les étrangers reconnaissent la capacité des Marocains à maîtriser avec brio différentes langues. 
Aussi, la réforme de l'enseignement doit se départir de tout égoïsme et de tous calculs politiques qui hypothèquent l'avenir des générations montantes, sous prétexte de protéger l'identité. 
En effet, l'avenir de tout le Maroc reste tributaire du niveau de l'enseignement que nous offrons à nos enfants. 
Partant de là, la réforme de l'enseignement doit viser au premier chef à permettre à l'apprenant d'acquérir les connaissances et les habiletés et de maîtriser les langues nationales et étrangères, notamment dans les filières scientifiques et techniques qui ouvrent les portes de l'insertion sociale. 
La réforme souhaitée ne pourra être cohérente que si l'on s'affranchit du complexe qui fait penser que le baccalauréat est une question de vie ou de mort pour l'élève et sa famille, et que celui ou celle qui ne l'obtient pas n'a pas d'avenir. 
Bien évidemment, certains citoyens ne veulent pas s'orienter vers la formation professionnelle car, pour eux, cette filière les dévalorise et n'est utile que pour les petits métiers. Mieux encore, ils y voient un refuge pour ceux qui n'ont pas réussi leurs études. 
Nous devons, donc, aller vers eux pour changer cette opinion négative et leur expliquer que l'individu peut s'élever et réussir sa vie sans l'obtention du baccalauréat. Nous devons également œuvrer avec le plus grand réalisme à les insérer dans la dynamique que connaît ce secteur. 
Les Marocains n'aspirent qu'à être rassurés sur l'avenir de leurs enfants en ayant la certitude que ces derniers bénéficient d'une formation propre à leur ouvrir les portes du marché de l'emploi. 
Etant donné que la formation professionnelle est devenue aujourd'hui la clé de voûte dans tous les secteurs de développement, on devrait passer de l'enseignement académique classique à une double formation garantissant aux jeunes la possibilité d'obtenir un emploi. 
Dans ce cadre, il faut renforcer les instituts de formation aux différentes filières, notamment les nouvelles technologies, l'industrie automobile, l'aéronautique, les professions médicales, l'agriculture, le tourisme, le bâtiment et bien d'autres. 
Parallèlement à cela, il faut assurer une formation professionnelle renouvelée et de haute qualité, plus particulièrement dans les filières qui nécessitent des études supérieures. 
Un motif de satisfaction : le niveau honorable auquel les Marocains se sont hissés dans les différentes branches scientifiques. 
Ceci a permis à notre pays de disposer d'une main d'œuvre hautement qualifiée et apte à travailler au sein des différentes entreprises mondiales, plus spécifiquement celles qui choisissent le Maroc pour élargir leurs investissements et étendre leur rayonnement. 
Afin d'assurer le succès de la réforme dans sa portée stratégique, chacun doit se l'approprier et s'impliquer sérieusement dans sa mise en œuvre. En outre, Nous appelons à l'élaboration de cette réforme dans le cadre d'un contrat national contraignant, et ce, à travers l'adoption d'une loi-cadre cernant la vision à long terme et mettant fin à l'interminable cercle vicieux de la réforme de la réforme. 
Cher peuple, . 
Si la politique intérieure de notre pays a pour vocation essentielle de servir le citoyen, sa politique extérieure vise, quant à elle, à être au service des intérêts supérieurs de la nation. 
A cet effet, Nous nous sommes attelé à revoir le style et les orientations de l'action diplomatique nationale, tout en demeurant attaché aux principes immuables sur lesquels le Maroc s'appuie dans ses relations extérieures, à savoir rigueur, solidarité et crédibilité. 
Cette orientation est venue dans le sillage de l'évolution et de l'arrivée à maturité du modèle marocain et aussi pour accompagner les mutations régionales et internationales accélérées, en mettant à profit les opportunités ouvertes par ces transformations et en relevant les défis qu'elles posent. 
Pour ce qui est de la rigueur, le Maroc, en tant que partenaire responsable et fidèle à ses engagements internationaux, ne ménagera aucun effort pour défendre ses intérêts supérieurs. 
Il ne permettra jamais qu'on empiète sur sa souveraineté, son intégrité territoriale et son projet de société. Tout comme il ne tolérera aucune atteinte à ses institutions ou à la dignité de ses citoyens. 
Concernant la question de notre intégrité territoriale, Nous avons défini, dans Notre Discours de la Marche Verte, de façon claire et franche, les principes et les référentiels devant servir de base pour traiter l'affaire du Sahara Marocain aux niveaux interne et international. 
Les développements advenus dans l'affaire du Sahara ont démontré la justesse de notre position au niveau onusien et la sincérité de nos orientations au niveau national. C'est ainsi, en effet, que sera lancée, par la grâce de Dieu, la mise en œuvre de la régionalisation avancée et du modèle de développement des provinces du Sud du Royaume. 
Or cela ne signifie pas que nous avons clos ce dossier. Au contraire, chacun doit rester vigilant et mobilisé pour contrecarrer les manœuvres des adversaires et s'opposer à toute déviation susceptible de se produire dans le processus de règlement onusien. 
S'agissant de la solidarité, le Maroc suit une approche diplomatique stratégique visant à consolider une coopération sud-sud efficiente, notamment avec les pays africains frères. 
A cet égard, les visites que Nous avons effectuées dans nombre de pays du continent Nous ont permis de développer un modèle de coopération économique mutuellement bénéfique, et d'améliorer les conditions de vie du citoyen africain. 
Fidèle à ses appartenances arabe et islamique, le Royaume s'est engagé dans les coalitions arabes de lutte contre le terrorisme et pour le rétablissement de la légitimité au Yémen, alliances auxquelles a appelé Notre très cher Frère, le Serviteur des deux Saintes Mosquées, le Roi Selmane Ibn Abdulaziz Al-Saoud, outre la volonté de soutenir nos frères et partenaires stratégiques arabes. 
Dans ce cadre, Nous réaffirmons l'importance de trouver des solutions aux situations qui sévissent au Yémen, en Syrie, en Irak et en Libye, sur la base du dialogue, de l'implication de leurs peuples respectifs dans toutes leurs composantes et du respect de leur souveraineté et de leur intégrité territoriale. C'est, justement, l'objectif que le Maroc œuvre à réaliser en abritant les négociations de Skhirate pour le règlement de la crise libyenne. 
Malgré le contexte difficile que traverse la région arabe en raison de la multiplication des bandes de l'extrémisme et du terrorisme, la question palestinienne demeure au cœur de la paix au Moyen-Orient. 
Là, Nous réaffirmons, en Notre qualité de Roi du Maroc et Président du Comité Al-Qods, notre soutien constant à nos frères palestiniens, direction et peuple, pour recouvrer leurs droits légitimes et établir l'Etat palestinien indépendant sur les frontières de 1967, avec pour capitale Jérusalem-Est. 
Quant à la crédibilité de notre action diplomatique, elle est illustrée à travers les relations de partenariat qui nous unissent à un ensemble de regroupements et de pays amis. 
Dans le cadre de son insertion au sein de son environnement euro-méditerranéen, le Maroc continue à œuvrer au développement des partenariats qui le lient aux pays de l'Union européenne. 
A cet égard, Nous veillons à renforcer le partenariat exceptionnel avec la France, en collaboration avec Son Excellence, le Président François Hollande. 
Nous travaillons également à nous prévaloir des liens d'amitié avec Sa Majesté le Roi Felipe VI pour renforcer davantage les relations de coopération et de bon voisinage avec l'Espagne, outre notre engagement à développer les rapports d'une coopération fructueuse avec le reste des pays européens. 
En tant que partenaire stratégique de l'Europe, le Maroc appelle à la mise en place d'un partenariat équilibré et équitable transcendant les intérêts conjoncturels étriqués. 
Nous sommes également soucieux de développer notre partenariat stratégique avec les Etats Unis, qui repose sur les valeurs et les principes auxquels croient nos deux peuples amis. 
Dans le cadre de la diversification de ses relations, Nous réitérons l'engagement du Maroc à approfondir et enrichir le partenariat qui le lie respectivement à la Russie et à la Chine. 
Dans le même ordre d'idées, Nous nous employons à ouvrir de plus larges perspectives devant les relations de coopération avec les pays d'Amérique latine et les pays asiatiques. 
La crédibilité de notre pays s'exprime à travers son engagement constructif concernant les différentes problématiques et questions qui préoccupent la communauté internationale. 
Les forums abrités par le Maroc sur les questions des droits de l'Homme, de l'immigration, du leadership des affaires, de la lutte anti-terroriste et des changements climatiques, sont autant de manifestations qui témoignent de la confiance et de la crédibilité dont notre pays jouit à l'échelle internationale. 
Par ailleurs, les réponses apportées par notre pays pour traiter ces questions planétaires constituent une contribution qualitative aux efforts internationaux visant à leur trouver des solutions objectives. 
Cher peuple,. 
Notre doctrine pour l'exercice du pouvoir consiste essentiellement à servir le citoyen, à sanctuariser son identité, à préserver sa dignité et à être constructivement réceptif à ses aspirations légitimes. 
Partant du pacte scellé entre nous, ton Premier Serviteur veillera toujours à poursuivre le travail collectif engagé en faveur du Maroc de l'unité, du développement, et de l'égalité en termes de droits et d'obligations et d'accès aux ressources du pays. 
Nous saisissons cette occasion pour rendre hommage aux Forces Armées Royales, à la Gendarmerie Royale, aux Forces Auxiliaires, à la Sûreté nationale et à la Protection civile pour leurs efforts dans la préservation de la sécurité et de l'intégrité des citoyens, et leur dévouement dans la défense de l'intégrité et la stabilité de la nation. 
Il n'y a rien de mieux pour conclure le Discours que Je t'adresse, cher peuple, que de te rappeler la nécessité de préserver l'héritage précieux que nos ancêtres nous ont légué, à savoir l'identité marocaine authentique qu'on nous envie. 
En effet, il est de ton devoir patriotique et religieux de protéger ton identité et de demeurer attaché au rite sunnite malékite que les Marocains se sont choisi de bon gré et transmis de père en fils. 
N'oublie pas ce pour quoi les Marocains se sont sacrifiés pendant les première et seconde guerres mondiales et partout dans le monde, et la raison pour laquelle a été exilé Notre Vénéré Grand-Père, feu Sa Majesté le Roi Mohammed V, que Dieu ait son âme. 
C'était précisément pour faire triompher les valeurs spirituelles et humaines auxquelles nous croyons tous. Tout comme aujourd'hui, nous luttons contre l'extrémisme et le terrorisme. 
Y a-t-il une raison pour que nous renoncions à nos traditions et à nos valeurs civilisationnelles marquées du sceau de la tolérance et de la modération, et que nous embrassions des doctrines étrangères à notre éducation et à notre morale ? […][6]

SM le Roi adresse un Discours à la Nation à l’occasion de la fête du Trône 

[…]Pour garantir un impact direct et tangible, J’insiste sur la nécessité de se concentrer sur les mesures d’urgence à mettre en œuvre dans les domaines suivants : 
– Premièrement : donner une impulsion vigoureuse aux programmes d’appui à la scolarisation et de lutte contre la déperdition scolaire, à partir de la prochaine rentrée scolaire, notamment au Programme « Tayssir » d’aide financière à la scolarisation, à l’enseignement préscolaire, au transport scolaire, aux cantines scolaires, aux internats […] [7]

Discours de SM le Roi à la Nation à l'occasion du 65ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple 

[…] Face à cet état de choses, et dans le prolongement des orientations tracées dans le Discours du Trône, Nous devons, à nouveau et de toute urgence, attirer l’attention sur la question de l’emploi des jeunes, notamment par rapport à son articulation au Système de l’Education et de la Formation. 
En effet, nous ne devons plus accepter que notre système éducatif fonctionne comme une machine à fabriquer des légions de chômeurs, surtout dans certaines filières universitaires dont les diplômés, tout le monde le sait, peinent énormément à intégrer le marché de l’emploi. 
Ce gaspillage manifeste du potentiel des jeunes et des ressources publiques entrave les dynamiques de développement et affecte les conditions de vie de nombreux Marocains. 
Paradoxalement, dans le même temps, bon nombre d’investisseurs et d’entreprises trouvent des difficultés à dénicher, dans certaines professions et spécialités, les compétences et les profils qu’ils recherchent. 
Par ailleurs, lorsqu’un grand nombre de jeunes, notamment parmi les hauts diplômés des branches scientifiques et techniques, pensent émigrer, ils ne sont pas uniquement motivés par les incitations alléchantes de la vie à l’étranger. Ils envisagent cette éventualité aussi parce qu’ils manquent dans leur propre pays d’un climat et de conditions favorables à la vie active, à la promotion professionnelle, à l’innovation et à la recherche scientifique. 
Ce sont généralement les mêmes raisons qui dissuadent un certain nombre d’étudiants marocains de rentrer travailler au pays, au terme de leur formation à l’étranger. 
Face à cette situation, Nous appelons à une réflexion sérieuse et responsable sur cette question, pour que soient créés un climat attractif et des conditions idéales qui inciteront ces compétences à s’installer et travailler au Maroc. 
Remédier à ce problème endémique suppose une meilleure adéquation entre formation et emploi ainsi qu’une réduction du chômage. Voilà pourquoi Nous engageons le gouvernement et les acteurs concernés à prendre, dans les plus brefs délais, une série de mesures visant notamment à atteindre les objectifs suivants : 
• Premièrement : entreprendre une refonte globale des mécanismes et des programmes d’appui public à l’emploi des jeunes, pour les rendre plus efficaces et adaptés aux attentes des jeunes. Ce travail de remaniement doit se faire selon le modèle que J’ai préconisé dans le Discours du Trône, à propos des programmes de protection sociale. 
Dans cette perspective, Nous avons décidé que soit organisée, avant la fin de l’année, une rencontre nationale sur l’emploi et la formation. Ses objectifs consisteront à formuler des résolutions pratiques et des solutions nouvelles, à lancer des initiatives et à mettre au point une feuille de route rigoureusement définie pour la promotion de l’emploi. 
• Deuxièmement : donner la priorité aux spécialités qui permettent de trouver un emploi et instaurer un système efficace d’orientation précoce au niveau de la deuxième ou de la troisième année précédant le baccalauréat. Son rôle est d’aider les élèves, en fonction de leurs aptitudes et de leurs inclinations, à faire l’un ou l’autre des deux choix : s’engager dans une filière universitaire ou une formation professionnelle. 
Parallèlement, Nous appelons à la mise en place d’une Convention-cadre entre le gouvernement et le secteur privé, pour imprimer une impulsion vigoureuse à l’opération de requalification des étudiants qui quittent les études sans diplôme. Ils pourront ainsi jouir de nouvelles opportunités pour faciliter leur insertion socio-professionnelle. 
• Troisièmement : revoir en profondeur les spécialités de la Formation professionnelle pour qu’elles répondent aux besoins des entreprises et du secteur public, et qu’elles soient en phase avec les transformations que connaissent les secteurs industriel et professionnel. Ainsi, les lauréats auront plus de chance de s’intégrer professionnellement. 
Par conséquent, il convient d’accorder une plus grande attention à la formation professionnelle, tous niveaux confondus. Il importe aussi de mettre en place une nouvelle génération de centres de formation et de qualification des jeunes, qui seront propres à répondre aux exigences actuelles et à prendre en considération les spécificités et les besoins de chaque région. 
A cet égard, le Fonds Hassan II pour le Développement économique et social contribuera à la construction et à l’équipement de nouveaux centres de formation professionnelle pour répondre aux nouveaux besoins. 
• Quatrièmement: Mettre en place des mécanismes pratiques pour améliorer qualitativement les dispositifs incitant les jeunes à créer de petites et moyennes entreprises dans leurs domaines de spécialité et pour appuyer les initiatives d’auto-emploi et de création d’entreprises sociales. 
En outre, les administrations publiques, et les collectivités territoriales en particulier, doivent acquitter leur dû aux entreprises. Car tout retard de paiement peut entraîner des cas de faillite et, corrélativement, de nombreuses pertes d’emplois. 
Or, comment prêcher d’exemple alors que les administrations et les institutions de l’Etat n’honorent pas leurs engagements en la matière ? 
• Cinquièmement : instaurer de nouveaux mécanismes permettant d’intégrer une partie du secteur informel dans le secteur formel, en assurant au potentiel humain que recèle le premier une formation adaptée et incitative et une couverture sociale et en appuyant ses projets d’auto-emploi ou de création d’entreprise. 
• Sixièmement: mettre en place, au niveau de chaque établissement, un programme obligatoire étalé sur une période de trois à six mois, visant la mise à niveau des étudiants et des stagiaires en langues étrangères; favoriser une intégration linguistique accrue à tous les niveaux d’études, plus particulièrement dans l’enseignement des matières scientifiques et techniques […][8]

Références:

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