Les fidèles se préparent pour la plus grande des fêtes islamiques : L'Aïd al-Adha (en arabe : عيد الأضحى, ‘Īd al-Adḥá?, signifiant « fête du sacrifice ») ou l'Aïd el-Kebir (en arabe : العيد الكبير, Al-‘Īd al-Kabīr, signifiant « la grande fête » par opposition avec l'Aïd el-Fitr appelé Aïd as-Seghir, ou « petite fête »), est la plus importante des fêtes islamiques. Elle est appelée Tabaski dans les pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique Centrale (Tchad, Cameroun) ayant une importante communauté musulmane. Elle a lieu le 10 du mois de dhou al-hijja, le dernier mois du calendrier musulman, après waqfat Arafa, ou station sur le mont Arafat et marque chaque année la fin du hajj[1].
Selon l'histoire, la fête de l'Aid El Kebir commémore l'asservissement d'Ibrahim (Abraham) à Dieu qui lui a ordonné de sacrifier son fils Ismaël. Ibrahim n'hésitant pas à sacrifier son fils Ismaël pour montrer sa soumission à Dieu, ce dernier lui envoya alors un mouton à sacrifier pour lui épargner le sacrifice de son propre fils. Ibrahim est ainsi pour les musulmans un modèle du vrai croyant. Il est aussi le premier musulman et l'un des messagers de Dieu. Le message du prophète Muhammad retourne aux traditions d'Ibrahim c'est pour cela que les musulmans célèbrent l'Aid al-Kebir[2]. La journée de l’Aïd doit commencer par la prière spéciale. Ensuite, le sacrifice de la bête
Une telle fête a des retombées socio économiques. L’Aïde engendre des petits métiers saisonniers. En effet, avant le jour J de la fête, des marchands ambulants envahissent les rues. Tous les objets ayant un lien avec L’Aïde sont susceptibles d’être vendus, d’ailleurs on trouve les foins d’herbe faucillé mis en vente à des prix estimable. Les marchés sont encombrés par les clients du matin aux heurs de nuit, se sont hâtés d’acheter en grande quantité et d'entreposer pour la semaine qui suivra L’Aïde.
Ceux qui se frottent le plus les mains en période de l'Aïd El Kébir. Certaine famille se s’endette pour acheter un mouton ainsi que les accessoires qui l’accompagne. Un prêt auprès d'une institution financière pour acheter le mouton ne fait qu’aggraver la situation financière des familles suite à l’accumulation des dettes. De plus, l’exigence familiale, l’ambiance de fête ne se comble qu’avec des gros moutons "cornes double-tour" qui coûtent cher, et dans ce cas qui dit fête dit dépenses.
Le jour J de la fête, les bouchers mobiles temporaires sillonnent les rues, et ruelles en passant d’une maison à l’autre, avec leur matériel composé des couteaux affûtés de 25-30 centimètres de long et 4 centimètres de largeur, affilage et une pompe à l’aire. Ils sont tachés par le sang faisant peur à ceux qui ignorent les coutumes, alors qu’ils rendent service d’abatage contre une rémunération. Les professionnels de la boucherie découpent les moutons au lieu de les vendre comme d’habitude. Un petit métier informel, dont celui de griller des têtes de moutons surgisse le jour de l’Aïd, des jeunes se chargent de brûler les têtes des moutons.
En dépit des dépenses, les familles accueillent avec chaleur. Elles servent de délicieux tagines. Les « kourdass » ou panses de mouton farcies aux épices et séchées au soleil chez. On farcit l’estomac de mouton nettoyé, lavé et égoutté avec un mélange de petits morceaux de viande, de graisse et d’épices spéciales. En hiver, on met les « kourdasses » dans le couscous[3].
Références:
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